D’après une enquête IDC, intitulée Device as a service et publiée en février 2018, 19% des PC commerciaux sur le marché devraient passer à un modèle PCaaS d'ici 2022. Le marché mondial du « PC as a service » a atteint environ 11,5 milliards de dollars en 2018… et devrait être compris entre 130 et 140 milliards en 2023 selon l’étude Personal Computer as a service Market Research Report Global Forecast till 2024. Retour sur une tendance structurante pour le SI.
A l’instar de ce qui s’est produit sur le marché des véhicules professionnels, les parcs informatiques des entreprises migrent peu à peu vers un modèle économique fondé sur l’usage et non plus sur la possession. Le principal moteur de cette évolution : le rationalisme économique ! Dans un contexte de digitalisation généralisée, les usages et les besoins des collaborateurs évoluent sans cesse et l’obsolescence des parcs informatiques constitue un frein majeur au développement des entreprises. En optant pour le modèles PC as a Service, les périphériques informatiques sont loués. Le loyer, affecté aux dépenses d’exploitation, n’immobilise plus les actifs de l’entreprise. Celle-ci paie alors mensuellement un fournisseur pour l’usage des périphériques et d’une kyrielle de services depuis les applications métiers jusqu’à la maintenance du parc.
Le DSI au centre de l’échiquier
Déléguer à une entreprise tierce la gestion du parc informatique peut causer certaines inquiétudes aux DSI. Pourtant, loin de constituer une remise en question de l’expertise de ces derniers, la dimension PC as a service, les replace véritablement au centre de l’échiquier décisionnel. En effet, au moment d’opter pour la location des périphériques qui intégreront le système d’information, le DSI sera le garant non seulement du choix du matériel, de la définition de ses spécifications techniques, mais aussi et surtout des différents services qui seront agrégés au contrat de location.
Maintenance, sécurité, portefeuille applicatif, délais d’intervention ou encore garantie de rétablissement en cas de défaillance, c’est bien au DSI que revient la lourde responsabilité de calibrer l’éventail de services nécessaires à l’optimisation continue et dans le temps du parc informatique. Acteur pivot de la stratégie de l’entreprise, le DSI aux côtés du directeur financier de l’entreprise devra prendre les meilleurs arbitrages sur la durée de l’engagement, le montant et la périodicité des loyers, ou encore l’évolutivité des prestations sur l’ensemble du cycle de vie du contrat.
Prendre de la hauteur sans négliger le quotidien…
La notion de flexibilité est essentielle pour profiter pleinement des atouts des offres PC as a service. L’accompagnement des prestataires est indispensable pour définir au mieux le cahier des charges. Ce dernier devra toujours être nourri, en amont d’une cartographie détaillée du parc actuel, des usages des collaborateurs et des principales difficultés rencontrées au quotidien par l’entreprise.
N’appuyer la réflexion que sur une vision financière constitue la principale erreur. C’est en recentrant sur le ressenti des utilisateurs, sur les pannes, incidents et dysfonctionnements recensés sur les mois antérieurs que le DSI pourra établir avec précision les besoins réels de son organisation.
Viendra alors la réflexion sur le montant du loyer et la durée de la location. Pour répondre non seulement aux besoins des collaborateurs et limiter l’exposition au risque de panne ou de défaillance, il est recommandé de prolonger la durée de vie d’un ordinateur au-delà de 3 ans. Lors de la définition du contrat de location, veillez aux modalités de restitution du matériel afin de limiter l’impact sur la productivité de vos équipes !